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U comme le U de Mascou – Mascou père et fille

Un jour, ils sont partis de l’endroit où ils vivaient. Certains à quelques centaines de kilomètres et d’autres à plusieurs milliers. Certains seuls et d’autres avec leur famille. Les raisons ? Elles peuvent être multiples. L’idée que l’herbe est plus verte ailleurs, le désir d’aventures, une passion, un besoin professionnel, l’exode… Un ChallengeAZ qui prend des airs de globe-trotter avec 26 individus qui ont eu la bougeotte à un moment de leur vie!

Louis Mascou, sosa 942, de l’Hérault au Gosier & Catherine Mascou, (1756-1790), sosa 471, du Gosier à Toulouse

Un peu de changement ne fait jamais de mal! En effet, aujourd’hui je ne vais pas vous parler d’un ancêtre mais de deux. Dans la famille Mascou, je demande Louis, le père, et Catherine, la fille. Le premier est parti d’un endroit où poussent les oliviers et chantent les cigales pour aller vers l’île aux belles eaux. La deuxième a fait la traversée inverse et a quitté un paysage de flamboyants pour la terre d’origine des ses ancêtres et une ville rose.

Louis Mascou est un ancêtre bien mystérieux. A l’exception de son acte de mariage et de ceux à propos de ses enfants, je n’ai pas vraiment d’autres documents le concernant. Louis Mascou s’est marié au Gosier le 16 février 1751 avec Marie Adrienne Cayer, âgée de 17 ans et dont la famille est établie en Guadeloupe depuis plusieurs générations.

Acte de mariage de Louis Mascou et de Marie Cayer – ANOM

L’acte nous fournit quand même quelques informations. Louis est un Languedocien! Il est originaire de la paroisse Saint-Jean de Pézenas dans le diocèse d’Agde et ses parent sont Pierre Mascou et Catherine Malhabiou. Les recherches menées sur Pézenas et aux alentours m’ont permis de trouver le mariage des parents de Louis. Ceux-ci se sont munis en 1724 à Lézignan-la-Cèbe, commune limitrophe de Pézenas, et ont eu au moins 2 enfants dans cette commune en 1737 et 1739. Pas de traces d’un Louis pour l’instant mais les recherches continuent au rythme de mon papillonnage.

De l’Hérault au Gosier – Framacarte.org

A défaut de trouver la naissance de Louis, qui doit se situer entre 1725 et 1730, il y a celles de ses 9 enfants nés entre 1753 et 1765 au Gosier. 7 d’entre eux vont se marier entre 1773 et 1796, et leur père est présent pour tous sauf celui qui a lieu en 1796 car il est décédé. Tout comme sa naissance, on a une plage pour son décès qui a probablement eu lieu aux Abymes entre 1788 et 1796.

Famille Mascou Cayer – Recherches personnelles

A la différence de son père, Catherine Mascou est un peu moins mystérieuse et nous l’avons déjà brièvement évoquée. En effet, elle n’est autre que la femme du chirurgien Dominique Carrère que nous avons rencontré à la lettre C «C comme le C de Carrère- Dominique Carrère (1736-?)». Catherine est la 3e enfant de Louis Mascou et de Marie Cayer. Elle est née le 30 avril 1756 au Gosier et pour une fois n’est pas baptisée aux calendes grecques selon les habitudes locales, mais seulement 13 jours plus tard.

Acte de baptême de Catherine Mascou – ANOM

Avant de convoler avec Dominique Carrère, Catherine avait déjà franchi le pas une fois avec… un chirurgien! Le 9 février 1773, Jean Marie Delisle épouse Catherine Mascou à Pointe-à-Pitre, mais le mariage va tourner court. En effet, 10 mois plus tard, Jean Marie décède et est inhumé le 7 décembre 1773 à la Pointe. Catherine est veuve et mère aussi d’un petit garçon prénommé Louis Jean Marie, né en novembre 1773. Ce dernier va connaître une fin tragique : il est assassiné le 5 juin 1802 à Pointe-à-Pitre. Entre-temps, Catherine s’est remariée avec Dominique Carrère le 9 mai 1775, avec qui elle a eu 4 enfants.

Familles Mascou Delisle Carrère – Recherches personnelles

Dans l’article sur Dominique Carrère, nous avions vu que son état de santé avait nécessité de retourner en France en mai 1785 pour se soigner. Femme et enfants l’accompagnent à cette occasion. En octobre 1786, Dominique est rétabli et rentre en Guadeloupe. Seul, cette fois! En effet, Catherine est enceinte, et on peut penser que c’est pour cette raison qu’elle ne fait pas le trajet retour avec lui. Le 24 février 1787, elle accouche à Toulouse, paroisse Saint-Etienne, d’une petite fille qui va avoir une palanquée de prénoms : Amans Laurens Claire Marie Julie. En Guadeloupe, elle sera plus connue comme Marie Julie Europe!

Du Gosier à Toulouse – Framacarte.org

Catherine et ses enfants prolongent leur séjour en métropole. Je ne sais pas sous quels délais ils avaient prévu de repartir vers la Guadeloupe. Toujours est-il, que Catherine ne reverra jamais le Gosier. Elle décède le 6 septembre 1790 à Toulouse et y est inhumée le lendemain.

Acte d’inhumation de Catherine Mascou – Archives de Toulouse

Les enfants resteront encore quelques années en France. Le 7 novembre 1799, Théodore, Eugénie et Julie Carrère obtiennent leur passeport qui va leur permettre d’embarquer pour rejoindre leur père en Guadeloupe.


Sources & crédits
Herodote – Les Grandes Heures de la marine
Archives nationales d’outre-mer
Archives départementales de l’Hérault
Archives municipales de Toulouse
Amitiés Généalogiques Bordelaises

4 commentaires

    1. Je l’ai découvert en écrivant l’article, je n’avais trop regardé avant sur le fils de Catherine de son premier lit 😊 je vais voir après si je peux en savoir plus 🤔

  1. Comme ça tranquillement au détour d’un paragraphe « il est assassiné » 😳😳 Je crois qu’il va falloir structurer le papillonnage autour de ce collatéral 😉

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