Un jour, ils sont partis de l’endroit où ils vivaient. Certains à quelques centaines de kilomètres et d’autres à plusieurs milliers. Certains seuls et d’autres avec leur famille. Les raisons ? Elles peuvent être multiples. L’idée que l’herbe est plus verte ailleurs, le désir d’aventures, une passion, un besoin professionnel, l’exode… Un ChallengeAZ qui prend des airs de globe-trotter avec 26 individus qui ont eu la bougeotte à un moment de leur vie!
Dominique Carrère (1736-?), sosa 470, de Bagnères-de-Bigorre à Pointe-à-Pitre
Dominique Carrère est un Gascon. Marie Thérèse (d)Abadie, sa mère, le met au monde le 20 septembre 1736 à Bagnères-de-Bigorre. Son père Jean Louis est marchand et marguillier de la paroisse. Dominique est baptisé le 21 du même mois en l’église Saint-Vincent.
A quel moment Dominique a-t-il laissé les montagnes des Pyrénées pour voguer vers les îles d’Amériques? Dans quel port a-t-il embarqué? Bayonne, Bordeaux ou encore ailleurs? Beaucoup d’interrogations qui pour l’instant restent sans réponse!.
C’est pratiquement 40 ans plus tard, que l’on retrouve notre Gascon dans une église de la paroisse des Abymes. Ce jour-là, le 9 mai 1775, il épouse Catherine Mascou, une jeune veuve de 19 ans, originaire du Gosier. C’est à cette occasion que l’on découvre le métier de Dominique. Il est chirurgien du Roi et officie à l’hôpital du fort Louis de Pointe-à-Pitre.
«Le 7 février 1777, le Roi a voulu commettre une personne capable et expérimentée en l’art de la chirurgie pour faire la fonction de chirurgien major à l’hôpital du fort Louis en l’île de Guadeloupe.» C’est ainsi que Dominique, qui officiait dans le lieu depuis plusieurs années, a été nommé à ce poste à la réception du brevet en juillet 1777.
Les années passent et la santé de Dominique se dégrade. Ainsi, le 10 mai 1785, on lui autorise un congé d’un an pour aller se rétablir en France. Il retourne alors à Bagnères-de-Bigorre, qui étant une ville thermale, est idéale pour qu’il se soigne à l’aide de bains et des eaux minérales. Malgré les soins, son état nécessite une prolongation de sa convalescence de quelques mois qui lui est accordée en juin 1786. Dominique finit par se rétablir et le 27 octobre 1786, il embarque sur le navire «Les deux enfants» à destination de la Martinique pour reprendre ses fonctions à l’hôpital.
De son mariage avec Catherine Mascou, Dominique a eu 4 enfants dont 3 filles. Il est présent aux mariages des 2 premières à Pointe-a-Pitre en 1804 et 1805, mais est absent à celui de la dernière en 1806 pour cause de maladie. Il est probablement décédé à Pointe-à-Pitre les années d’après, mais pour l’instant, son décès reste introuvable.
Sources et crédits
Médiathèque de la Haute-Bigorre – Vue générale de Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées)
Monumentum – Eglise Saint-Vincent à Bagnères-de-Bigorre
Archives et patrimoines des Hautes-Pyrénées
ANOM – Plan d’une portion de la Grande Terre depuis la Pointe-à-Pitre jusqu’à la grande baie, comprenant les forts Louis et Fleur d’épée
Archives nationales d’outre-mer
ANOM – Carrère Dominique, nommé chirurgien-major à la Guadeloupe COL E 64
Archives départementale de la Gironde – Registres des passagers 1786-1787
Ta généalogie fait toujours rêver : la Guadeloupe, un chirurgien du Roi… J’espère que tu arriveras à en apprendre plus sur son décès.
Ils sont plusieurs dans son cas dont je ne trouve pas le décès dans l’île. Sont-ils partis? C’est un peu flou pour le début du 19e dans les registres 😒
Chirurgien du Roy, c’est la grande classe ! Et avec le beau brevet en plus 🥰
C’est vrai! Après je n’ose pas imaginer ce qu’était la chirurgie à l’époque 😱
Tant d’éléments sur sa vie, ça fait rêver !
Juste le décès qui fait défaut encore 😥